Pourquoi un projet éolien ?

Le dérèglement climatique de notre planète résulte de l’augmentation de l’effet de serre depuis la révolution industrielle du 19ème siècle, notamment par la concentration atmosphérique de différents gaz générés par les activités humaines. Le CO2 contribue pour 2/3 à cette augmentation et provient principalement de la combustion de gaz et du pétrole. Pour ces deux matières premières, une dizaine de pays contrôlent la quasi-totalité du marché mondial.
Décarboner nos activités, c’est donc à la fois lutter contre le dérèglement climatique et pour notre indépendance énergétique.

En France, nos consommations d’énergie sont dues pour moitié à nos besoins de chaleur, pour un quart à nos besoins de transports et à nos besoins spécifiques d’électricité pour le quart restant.

Afin de préparer l’après pétrole, d’instaurer un modèle énergétique robuste et durable face aux enjeux d’approvisionnement en énergie, à l’évolution des prix, à l’épuisement des ressources et aux impératifs de la protection de l’environnement, et pour donner un cadre à l’action conjointe des citoyens, des entreprises, des territoires et de l’État, la loi “Transition Énergétique et pour la Croissance Verte” fixe des objectifs de transition à moyen et long terme :

• Réduire les émissions de gaz à effet de serre de 40% en 2030 et les diviser par quatre en 2050
• Réduire la consommation énergétique finale de 20% en 2030 et 50% en 2050
• Réduire la consommation primaire d’énergies fossiles de 30% en 2030
• Porter la part des énergies renouvelables à 23% de la consommation finale brute d’énergie en 2020 et à 32% en 2030

La «Stratégie Nationale Bas Carbone” exprime une baisse globale de la consommation finale d’énergie de 40% d’ici 2050. Mais dans un même temps, les besoins en électricité vont augmenter de 50% pour atteindre 645 TWh (Terra Watt heure) contre 430 TWh actuellement.

Évolution de la consommation totale d’électricité et de la consommation d’énergie finale

Pour atteindre la neutralité carbone en 2050, plusieurs scénarii de mix de production énergétique ont été établis notamment par l’ADEME et RTE avec une part des EnR variant selon les cas entre 50 et 100%.
Ces scénarii s’accordent sur :
• une production d’énergie nucléaire couvrant au maximum 50% des besoins malgré la prolongation de la durée de vie des centrales et la construction de nouveaux EPR
• la nécessité de production d’électricité renouvelable pour couvrir au moins 50% des besoins
• la multiplication par 2,5 à 4 de la contribution de l’éolien terrestre

En complément d’autres sources d’énergie, plus pilotables ou moins intermittentes, l’éolien présente plusieurs avantages comme la rapidité de construction, l’efficacité et le faible coût de production.

Ajoutons que l’énergie éolienne est une énergie réversible. C’est à dire qu’au terme de la durée de production, le site est totalement remis en état.

Également l’éolien a l’avantage de consommer peu de foncier par rapport à la quantité d’électricité qu’il produit.
Par exemple, une éolienne de 4 MW (Méga Watt) occupant 2 500 m² de foncier produit l’équivalent de 73 000 m² de panneaux photovoltaïques, soit 29 fois moins de surfaces utilisées pour la même production.

Répartition et densité des éoliennes sur le territoire métropolitain

En 2022, les éoliennes françaises, plus de 8000, sont installées très majoritairement dans le Nord de la France et en Occitanie. Pour une meilleure acceptabilité des projets, les futures implantations se concentreront prioritairement dans les secteurs comme le nôtre, encore peu équipés.

Dans chaque région, les DREAL ont cartographié les zones favorables à l’éolien par département. Il en ressort que 86% du département du Puy-de-Dôme est couvert par des enjeux rédhibitoires, c’est-à-dire où il ne sera pas possible d’implanter des éoliennes, en raison de contraintes liées aux habitations, au patrimoine culturel, historique et paysager, à la biodiversité, aux servitudes de l’usage aérien et terrestre.

Seulement 0,6% du Puy-de-dôme sont trés favorables.

Développement éolien Analyse des enjeux dans le Puy-de-dôme

Les secteurs sur lesquels porte notre projet font partie des rares zones favorables au niveau départemental. Ne pas faire nous-même ce projet reviendrait à laisser le champ libre aux développeurs industriels, nous souhaitons donc agir, prendre part à la transition de nos territoires sur la base de ses spécificités, œuvrer pour l’intérêt général.

Cette démarche permet à chacun de s’approprier les questions énergétiques et de s’impliquer dans une dynamique globale de transition.