Vous avez peut-être entendu ou lu que les éoliennes ne sont pas bénéfiques pour le climat français, qu’aucun bénéfice n’existe pour l’emploi ou l’économie, etc…
Nous allons essayer de vous apporter des éléments pour y voir plus clair.
Notre électricité étant déjà décarbonée, l’éolien est inutile
C’est Faux, en effet, même si l’électricité française est faiblement carbonée grâce à son origine à 69% du nucléaire, l’électricité ne représente que 25% de l’énergie consommée. Le reste, notamment le chauffage et le transport, est aujourd’hui en grande partie produit à partir d’énergies fossiles. Pour sortir de ces énergies très émettrices de gaz à effet de serre, la France va réduire ses consommations et la part restante va être électrifiée en grande partie. Ainsi, notre besoin en électricité va augmenter de 50% d’ici 2050. Notre projet éolien participe à réduire l’usage des énergies fossiles, il est donc bénéfique pour le climat !
Pire, son intermittence oblige à compenser avec des centrales au gaz très polluantes
Ce n’est pas aussi simple, il est vrai que l’énergie éolienne n’étant pas pilotable, elle ne permet pas de répondre au pic de consommation, mais c’est également vrai pour de nombreuses productions d’électricité dont le nucléaire. Pour pouvoir répondre au pic de consommation sans l’utilisation des centrales à gaz, il existe de nombreuses solutions dont le stockage. Pour aller plus loin, n’hésitez pas à regarder cette vidéo de L’Esprit Sorcier TV.
Donc non notre projet n’imposera pas l’installation de centrale à gaz.
L’éolien a besoin de milliards de subventions pour fonctionner
C’est encore une fois Faux. Jusqu’à 2019 l’éolien terrestre a touché 21,3Md€ de financements publics pour lancer la filière (source Usine Nouvelle) désormais, c’est une filière qui rapporte à l’État (le prix de rachat subventionné est désormais plus faible que le prix du marché). La Commission de Régulation de l’Énergie a même estimé que l’éolien terrestre rapporterait 21,7 Md€ à l’État sur 2022 et 2023 et aura donc remboursé les subventions touchées. Donc non l’éolien n’a pas besoin d’argent public pour fonctionner.
Les éoliennes sont inutiles, car elles ont un faible facteur de charge
C’est Faux. Le facteur de charge est une notion théorique qui permet avant tout de faire des comparaisons.
Il représente la production moyenne de l’installation ramenée à la production théorique si cette dernière fonctionnait en permanence à pleine puissance.
Le facteur de charge de l’éolien français est de l’ordre de 21 à 25 %. Cela correspond à une éolienne qui tourne entre 75 et 95 % de temps, mais pas toujours à pleine puissance.
À titre de comparaison, le facteur de charge moyen annuel du solaire s’élève à 14,65 % en 2020 (source RTE) et celui de votre voiture n’est que de quelques %.
Le facteur de charge est donc une notion théorique qui n’a rien à voir avec la pertinence ou non d’une technologie.
L’éolien ne rapporte rien aux communes et ne crée pas d’emploi
C’est une nouvelle fois Faux, et c’est d’autant plus faux que pour un projet citoyen, les retombées sont 2 à 3 fois supérieures pour le territoire. Nous avons depuis le début (montage du mat, bureau d’étude, etc.) fait le choix de prestataires locaux et construit le projet de manière à conserver le maximum de retombées pour le territoire.
Donc oui, le projet sera bénéfique pour notre territoire. Pour aller plus loin, visitez notre page « Pourquoi un projet citoyen ? »
Un parc éolien détruit complétement l’attractivité d’un territoire
C’est Faux, il suffit de regarder l’exemple de la Bretagne, qui avec 5 fois plus d’éoliennes par habitant qu’en Auvergne, ne subit pas de baisse de fréquentation. Il en est de même en Normandie. Concernant l’immobilier, plusieurs études ont démontré que la présence d’éoliennes n’a pratiquement pas d’impact sur le marché immobilier local (Etude CEE 2010 Hauts-de-France , Ademe Etude impact des éoliennes sur l’immobilier ).
Il y a donc, en effet, un impact minime, alors que les retombées économiques locales, qui seront maximisées dans le cadre de notre projet, peuvent dynamiser l’économie locale, et donc l’attractivité de notre territoire.
Des éoliennes qui font 2 à 2,5 fois la taille de la cathédrale de Clermont-Ferrand
C’est Vrai, dans les scenarii retenus, nous prévoyons des machines de 200 mètres bout de pale et éventuellement une de 240 mètres dans la zone des Girouettes (si elle est seule). Il faut savoir que « La vitesse du vent varie considérablement selon la hauteur. Si vous la mesurez au ras du sol, même en pleine tempête, le vent sera quasi nul, à cause de tous les obstacles et frottements de l’air. À l’inverse, dès que vous montez en altitude, vous avez des vents plus intenses. » (Bernard Multon, enseignant-chercheur à l’ENS de Rennes, spécialisé dans les technologies de l’énergie). En installant des machines plus hautes, on augmente considérablement le temps équivalent où l’éolienne fonctionne à pleine puissance, et donc sa productivité annuelle. En plus de cela, on augmente la longueur des pales, cela accroît encore plus significativement sa production. Nous avons donc fait le choix de machines à grande voilure, particulièrement adaptées aux régimes de vent locaux et qui nous permettent avec seulement 4 à 6 éoliennes d’arriver à la même production qu’environ 30 éoliennes de 90 mètres (comme celle actuellement installée sur Saint-Hilaire-la-Croix) et donc d’éviter un phénomène de saturation.